C'est sur un coup de tête que je me suis décidé à organiser ce voyage en van aménagé avec ma belle-sœur.
Il était urgent pour moi de me détacher de mon quotidien. De retrouver une sensation de liberté, de passer mes journées à prendre des photos, rouler et écouter de la musique.
De passer du temps avec quelqu'un qui m'est cher à mon cœur, avec qui je sais que tout ne peut que bien se passer.
Samedi 27 février : Sur le départ !
On a eu une journée bien remplie. Levée tôt, j'ai continuée à bosser sur le camion, Gogo et moi avons fixé les aimants sur le placard et j'ai coupé les rideaux. Ensuite, nettoyage et chargement de Théodule. On a choppé des sandwichs et fait les courses. Petit tchek du camion avec Hugo puis vers 15:30 on a pris la route Pépite et moi.
J'ai eu un petit pincement au cœur quand on a laissé les frères à St Carreuc...
C'est Pépite qui a conduit toute la route de cette journée, j'étais donc chargée de trouver notre premier spot pour la nuit.
L'itinéraire nous a amenées au Marais du Hézo à côté de la Villeneuve. De l'eau, des cygnes, des canards et un magnifique couché de soleil. Le coin était si tranquille, une bière à la main à profiter de l'instant présent et de la douceur des derniers rayons de soleil qui reflétaient sur l'eau.
Dimanche 28 février : En quête du café perdu.
La matinée était fraiche et rayonnante. Avant notre départ pour visiter Vannes, il nous fallait un café ! Il n'y avait plus de gaz dans notre bombonne on a donc décidée de parcourir le sentier des promeneurs en quête du bourg pour se trouver un café à emporter.
Le bourg était désert, et il n'y avait aucun commerce proposant une boisson chaude alors nous avons pris la route. Un plein d'essence et de courses sur le chemin, la caissière nous a conseillée le café du Tarmac dans le centre de Vannes.
Les cafés étaient bien mérités, posées sur le bord de la rive a coté d'un carrousel avant de reprendre la route direction les sables d'Olonne. Notre destination du lendemain. Après deux bonnes heures de route, petit arrêt express pour un café (C'est notre ultime goal !) et nous sommes parties en recherche d'un spot dans le coin.
Le parking du musée de Charles Milcendeau était complètement vide. C'était parfait pour poser notre Théodule.
Des champs à perte de vue et personne a des centaines de mètres. Nous étions seules et libre !
Après notre session photo du soir, il était l'heure de l'apéro accompagné de ses longues discutions existentielles...
Refaire le monde ça prends du temps, on s'est couchées tard, non ?
Lundi 1er mars : On a faim!!
Encore un mégasoleil ! C'est lundi alors la première étape était de trouver un Décathlon pour faire le plein en gaz et investir dans une cabine de douche.
Les Sables D'Olonne. Je ne sais pas pourquoi je voulais passer par cette ville... Elle ne correspondait pas du tout à notre vision du road trip. Il y avait quand même un food-truck de fish-and-chip qui avait l'air délicieux, c'était exactement ce qu'il nous fallait ! En attendant que le food truck ouvre nous avons fait un tour des alentours sur le port, la plage et la digue.
Quel monde pour un fish-and-chip! Les gérantes nous ont dit qu'il y aurait 35 min d'attente après notre commande. La faim se faisait sentir à presque 13:30 quand d'un coup une coupure d'électricité acheva le restau ambulant... À deux commandes prêtes, nous aurions pu avoir notre poisson frit....
Frustration, fatigue et dalle monstrueuse. Je pense que touts ses états et émotions se lisaient sur mon visage en même temps tellement elles étaient intense.... Du coup on s'est faites rembourser et on a décidées de claquer un Do-mac du réconfort avec un café latté.
Esteban nous avait conseillé un coin sympa à la Tremblade, un spot en plein milieu des bassins d'huitres plutôt difficile d'accès. On ne savait pas trop ou nous allions arriver. La "route" était si étroite que c'était un challenge pour Pam et moi d'arriver à destination !
De l'eau à droite,
de l'eau à gauche
et devant,
c'est l'océan.
Ici nous étions les reines du monde. Le mot liberté ne pouvait pas avoir une meilleure illustration que ce que nous vivions à ce moment-là.
Le lendemain serait à mon tour de conduire et nous prendrons la direction des landes de Gascogne, notre nuit sera relativement courte, car encore une fois, nous avons profité de ce super lieu.
Mardi 2 mars : Let's rolling baby !
On a roulées toute la journée, traversée les landes à perte de vue. C'est un pur kif de rouler sur les départementales vide, le son à fond et le paysage magnifique qui se déroulait devant nous. J'ai enchainée les quatre heures et on s'est trouvée une place sympa à l'étang blanc de Seignosse. Un water-spot en pleine forêt et avec des barques abandonnées. La journée de route m'avait vraiment épuisée, nous nous sommes posée sur une petite crique pour regarder le soleil se coucher et nous n'avons pas trainé pour aller dormir.
Mercredi 3 mars : Objectif atteint !
C'est un réveil ensoleillé comme depuis le début de la semaine, mais ce matin-là nous avions enfin la chaleur en plus. J'en ai profité pour foncer faire des photos avant que le soleil se lève pour explorer les environs. J'ai enfin eu ma brume matinale du voyage, j'étais heureuse !
Comme je me doutais, ma batterie d'appareil photo est tombée HS ce jour-là. Pas grave, aujourd'hui notre destination était Seignosse plage. J'allais pouvoir charger ma batterie dans un commerce du centre.
Mais avant de retourner à notre plage souvenir, il fallait reprendre des forces avec un bon café et une douche.
Nous y voilà !
Seignosse plage. Notre objectif était atteint, ça nous a remonté pleins de bons souvenirs ! Dix ans que nous étions passées et rien n'avait changé, à part que les commerces étaient tous fermés et qu'il n'y avait que les locaux sur les lieux. Il faisait beau et chaud, les skateurs, surfeurs et habitants faisaient leurs vies, ça m'a donnée une bouffée d'oxygène de voir les gens prendre le temps de profiter de ce qui les entourait.
J'ai donc gentiment demandée à une commerçante si elle pouvait me prêter une de ses prises pour pouvoir charger ma batterie le temps de manger et profiter de la plage. Je n'ai donc pas beaucoup de photos de ses moments géniaux... J'avais mon argentique, mais j'ai eu des soucis de développement de ma pellicule... bref, pas de chance, les souvenirs resteront en tête pour cette après midi là.
Notre prochain objectif était de rejoindre Esteban dans le Gers pour passer une soirée avec lui. Il était en vadrouille dans les parages alors nous nous sommes donnés rendez-vous au lac de Candeau à un peu plus de deux heures de Seignosse. Le couvre-feu était à 18 heures, c'était la course ! On s'est rendue compte qu'a dix minutes d'arriver au spot les gendarmes nous suivaient, on a eu un coup de stress (surtout moi) car l'heure était dépassé, mais finalement ils devaient avoir plus important à faire que d'arrêter deux nanas en van à 18:20.
Ça nous a valu un bon fou rire et du soulagement !
Ce soir-là, c'était grand soir !
Ça nous avait manqué de passer du temps avec des gens ! Depuis le début de notre voyage, nous sommes restées que toute les deux alors on avait hâte de retrouver Esteban et son doggo.
Apéro, musique et bonne bouffe au programme.
On a fini la soirée à regarder les étoiles au bord du lac. Apaisant.
Là encore la sensation de liberté était gigantesque. C'est dingue comme ça fait du bien.
Jeudi 4 mars : Mi-parcours.
Nous voilà déjà à la moitié de notre périple. Ça passe si vite, mais on avait l'impression que ça faisait deux semaines que nous étions parties. Ce matin-là, c'était un peu dur pour certains ! On a pris le temps de se préparer, se balader et manger. Le volant était à moi pour la journée, Pam pouvait se reposer coté passager pendant qu'on remontait en direction des landes.
Sur la route, nous avons fait un petit arrêt a Captieux pour se recharger en provisions, une commune cool.
Nous avons eu notre premier échec de spot du road-trip, une barrière à 2.10m nous empêchait de se garer.
Heureusement il y avait un autre parking juste à côté et vraiment similaire du premier.
On s'est dépêchées de se garer pour profiter des derniers rayons du soleil, on passe nos coups de fil quotidiens en regardant le paysage, des pécheurs en face et la nature tout autour.
Une soirée calme et
un bon repas chaud nous a
rempli le ventre : Pâtes bolognaises
et oignons. Trop bon!
Vendredi 5 mars : Plus on monte, plus ça caille !
Avant de décoller vers la Rochelle nous avons pris les petits sentiers de la magnifique forêt. Il faisait encore très doux et la lumière était somptueuse. L'odeur des épines de pin me reste encore dans la tête. Le plaisir était immense.
Il était temps de reprendre la route et de quitter les landes à mon grand regret, j'adore tellement ses paysages.
Nous avons posé Théodule sur un spot en hauteur à la Rochelle il y avait à côté de nous un énorme camion aménagé, ils devaient y vivre à l'année.
Il y avait beaucoup de vent et le temps était gris, Nous avons fait un petit tour des environs, mais rien d'extraordinaire. Je n'ai même pas pris de photos.... Je pense que c'est le spot que j'ai le moins préféré. On s'est vite rentrée au chaud pour manger et se mettre à écrire pour rattraper notre retard sur notre carnet de route respectif.
Samedi 6 mars : Sommeil compliqué et Papy René.
J'ai si mal dormi ! Le vent qui souffle toute la nuit contre les portes arrière du camion m'ont rendue dingue ! Je me réveillais à chaque fois qu'une rafale frappait la taule du camion.
Pam, par contre a dormi paisiblement comme si le vent caressait doucement la taule de Théodule... Incroyable.
Ce jour-là, c'était mission Guérande. Il nous fallait un endroit cool pour se balader dans les marais salants et profiter de notre dernière soirée ensemble. Nous n'avions bien évidement pas oublié notre arrêt supermarché pour compléter ce qui nous manquait en nourriture et en boisson.
Nous nous étions posées à proximité des marais, il y avait un camping-car avec nous, un couple de retraités qui avait l'air sympa.
Dernière balade, dernier couché de soleil, dernières photos. On a profité.
Le froid s'était installé rapidement avec la nuit.
Notre repas du soir était parfait pour ce temps : des nouilles asiatiques en cup.
Rapide et efficace.
La soirée se passait tranquillement bien au chaud dans notre camion quand on entendit des bruits de voiture assez fort, l'heure du couvre-feu était passé depuis longtemps, on s'est posées des questions...Pam avait décidée de sortir pour inspecter les environs, car on n’était pas vraiment rassurées d'entendre du passage à cet endroit... On s'était même donnée un nom de code au cas, elle serait interpellée pas ses gens en voiture. Si elle criait "Papy René" je devais vite réagir !
Finalement la voiture s'est éloignée et toutes nos inquiétudes aussi. Pam a cru entendre Le couple a coté de nous parler de karaté, je crois qu'ils ont, eux aussi, flippé.
Dimanche 7 mars:
Notre dernier réveil dans Théodule. Je me souviens avoir dormi comme une souche. Pépite par contre avait le spleen des fin de vacances...
Il était temps de préparer notre dernière ligne droite en direction de la maison. Les campings caristes, adorable, nous ont proposé un café, mais il nous restait du gaz pour chauffer l'eau alors on a gentiment décliné la proposition.
Un café dans le ventre, une dernière balade voir la ferme qui était à côté et Théodule était fin prêt pour reprendre la route. J'ai fait la copilote et j'ai un peu prolonger le plaisir du voyage en la faisant passer par toutes les petites route jusqu'à Saint Carreuc.
On est arrivée à notre point de départ vers 13 heures, les gars nous attendaient et les croques monsieur aussi.
On s'est quittées sur un câlin de "trop peu" en se promettant qu'a la prochaine occasion on repartirait ensemble à deux ou a plusieurs.
Et c'est ainsi que s'est achèvé mon voyage d'une semaine avec ma belle-soeur.
J'ai beaucoup d'émotion en finissant d'écrire cet article. Il y a eu beaucoup de rires, un peu de stress, de la complicité, quelques incompréhensions, pas mal de joie, de l'empathie, énormément de fierté pour ce qu'on a réalisé, de la fatigue, une bonne dose de motivation et des souvenirs pleins la tête et pour les yeux.
Je n'aurais qu'une chose à vous conseiller : Profitez de chaque instant intensément, car dans la vie, rien n'est acquis.
C'était Seiko, merci de m'avoir lue jusqu'au bout. <3
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